Bonjour,
Récemment, en regardant un épisode en replay du Petit Journal, le présentateur a mentionné que
la Grande-Bretagne projette d’interdire les cochons dans les livres pour enfants afin de ne pas heurter les communautés juive et musulmane !
(Petit Journal du 20 janvier 2015 – environ 22min30).
Quoi ? Ils vont vraiment supprimer Peppa Pig (je précise que c’est une interprétation personnelle) ? Mon cœur s’emballe, qu’est-ce que c’est que cette information lancée à la volée sans explication ?
Après avoir consulté les chaînes d’informations habituelles qui ne font que relayer ces affirmations sans apporter de critique ou de sources vérifiables, j’ai enfin trouvé une source plus sérieuse qui approfondit le sujet :
Les presses universitaires d’Oxford (Royaume-Uni) ont en effet conseillé aux auteurs de livres scolaires britanniques de ne pas inclure de porc (qu’il soit entier ou transformé) pour ne pas offenser les lecteurs qui ne peuvent pas en consommer pour des raisons religieuses.
Source : FranceTVInfo.
Note : Il ne semble pas que cette directive soit une réponse directe aux attentats en France, mais elle existe bel et bien et est appliquée par l’OUP :
No, we haven’t banned books on pigs – but sensitivity is key in global publishing.
Cette règle, bien qu’elle prétende être simplement commerciale, démontre à quel point la standardisation et la peur de l’autre limitent notre ouverture culturelle !
Quand aura-t-on une interdiction de représenter les vaches pour éviter d’offenser les Indiens (d’Inde) ? Car là aussi, le potentiel commercial indien est loin d’être négligeable (plus d’un milliard d’habitants).
Peut-on imaginer une histoire pour enfants sur une ferme sans vaches ni cochons ? Finira-t-on par interdire le tracteur, trop polluant, pour respecter les sensibilités écologiques ?
En somme, comme le souligne ce blogueur :
On en arrivera à une page blanche.
De plus, dans la littérature (ou les dessins animés) pour enfants, il est rare de trouver des récits sans animaux personnifiés ! Je comprends tout à fait les critiques sur cette surreprésentation d’animaux pensants, affirmant que faire passer des émotions ou des sujets à travers des animaux n’aide pas les enfants à se projeter dans la réalité.
Cependant, réaliser une histoire sans tout ce folklore (cochons inclus) est un véritable défi, car la liste des options se réduit considérablement.
En bref, vive les cochons, vive les animaux et vive les religions !

